The Wave

Bonjour tout le monde ! Aah, si vous avez enfin le temps de venir faire un tour sur ce blog, c'est certainement que vos enfants sont encore en train de chercher les oeufs que vous avez vicieusement planqué à des endroits si hauts que même en se faisant la courte échelle ils ne pourront pas les atteindre. Quelle joie que Pâques pour nous, êtres vils et cruels, c'est l'occasion de diffuser toute notre diablerie avec une excuse toute trouvée : "si je les avais mis au ras du sol ça aurait été trop facile". Certains autres, un peu plus petits peut être, sont déjà en train de jeter le chocolat à la poubelle et de découvrir la surprise. Cette année, c'est Spider-Man, je crois. UN bon moyen de faire de la pub et d'engranger des places de cinéma pour ce film qui est une grosse daube. Mais comme apparemment on ne change pas une recette qui marche...

Ca tombe bien, transition parfaite. Aujourd'hui, reposons nous sur ces seigneurs du moisis, ces faiseurs de tubes en plastique qui croyaient au succès, peut être parce qu'on leur avait promis. Et comme c'est pâques, voici donc un top 5 de ces artistes qui nous prennent pour des cloches ! (le jeu de mots m'a coûté cher, faut le rentabilisier).

Si vous êtes prêts... En tout cas en loge ils sont impatients.

Oeuf numéro 5 : Sylvie Navrant Vartan.

Dans les années 80 (souvenez vous, on avait déjà bien disserté là dessus dans un précédent article), il y a eu de tout et surtout du n'importe quoi. Sylvie Vartan s'est faite la chantre des reprises de tubes américains en français. Eye of the Tiger devient donc "Faire quelque chose" (je vous la montrerai bientôt si vous êtes sages), What a feeling devient "Danse ta vie" et le titre ici présent est donc... "Sweet Dreams" qui se transforme en "Déprime", si bien qu'on se demande vraiment si c'est pas juste pour faire rimer avec l'original. Les interprêtes de base n'ont certainement rien du comprendre à la chanson pour donner leur accord... s'ils l'ont donné. On peut apprécier le talent de réorchestration qui... ah bah non en fait c'est carrément la même hein !

Oeuf numéro 4 : Daniel Lévy Neuville.

Si vous êtes très très fort (ou historiens du moisi comme nous), vous avez reconnu cette voix. C'est bien celle de Daniel Lévy, l'interprète de "L'envie d'aimer" dans la fameuse comédie musicale "Les Dix Commandements". Dans les années 80, apparemment la collaboration n'était pas encore digérée (pardon pour cette vanne douteuse), donc il a pris un autre nom. Mais nous, on est pas dupes. Si seulement cette chanson n'était pas un merveilleux et honteux plagiat de "Africa" de Rose Laurens, on y aurait peut être cru. On voit de là le producteur véreux qui a voulu surfer sur la vague : "Bon on peut pas mettre Africa, c'est déjà pris. Mais les gens aiment bien l'afrique, la brousse, tout ça, c'est l'évasion. Tiens, bah belle africaine, c'est pas mal. C'est exotique".

On donnerait notre bras pour sûr si on nous disait que ça c'est effectivement passé comme ça dans le studio d'enregistrement. Bref, un tube qui reste, et qui prouve que certains nous prennent effectivement pour des grosses cloches.

Oeuf numéro 3 : Thierry Olive

Bien souvent, quand on parle de moisi dans les livres d'histoire, on tombe sur d'énormes clichés. Cet ancien candidat de "L'amour est dans le pré" en est un à lui tout seul. Les joues rouges, le sourire déglingué, un peu viscelard sur les bords... le genre qui fourre une chèvre en arrière plan d'un reportage sur le salon de l'agriculture. Là ce n'est pas l'homme qu'on va critiquer, mais l'image qu'il donne avec cette "chanson" : La suenole (si quelqu'un sait ce que c'est, qu'il se dénonce". Un peu d'accordéon, deux trois basses viteuf et un dj perrave "Emilio" (le genre star du macumba salle années 90 techno parade tout ça), qui a donné de sa personne pour tenter de faire paraître la voix du chanteur à peu près potable. Manque de bol c'est raté, ça donne une très mauvaise image de l'agriculteur lambda (qui est une personne parfaitement normale et intègre comme vous tous, les p'tits gars d'la ville)... et en plus c'est pourri. Et c'est raccord avec les oeufs de pâques (bah oui, la ferme, tout ça...).

Oeuf numéro 2 : Arne Vinzon

Alors là les amis, on tape dans le collector. Arne Vinzon, le chanteur en dépression, vous le connaissez sûrement si vous êtes clients de "Touche pas à mon poste" ou de l'émission musicale de France 5 (honte à vous). Il a tellement cru que sa médiatisation sur cette chanson, dont l'originale est bien sûr en français (et déjà un sketch en elle même) allait lui permettre de devenir une star internationale. En attendant de le devenir, il a donc préenregistré son tube intégralement en japonais. C'est surréaliste, complètement dément et à mourir de rire. Donc forcément génial.

Et puis ce clip pas cher, ça a quelque chose d'authentique, de naturel... alors ne cachons pas notre joie et célébrons le génie d'Arne Vinzon ensembles !

Oeuf numéro un : Joe Hye Ryun

Petit hommage à des potes qui nous ont fait découvrir ça, un lendemain de soirée ou le son se perdait dans le lointain de nos têtes embuées... après une nuit de folie.

Nuit de Folie qui a eu un certain succès en corée, apparemment, puisque cette chanteuse a eu la bonne idée de reprendre la chanson et de la traduire du français... a une langue qui n'existe pas. Quand un coréen essaie de chanter notre langue, c'est forcément magique. Mais là, en plus avec ce clip au goût douteux fait par un accro à l'absinthe, y'a vraiment de quoi se jeter par la fenêtre avant la fin.

Une reprise d'anthologie, de la première à la dernière seconde. C'est normal en Coréééééée !

Bonus surprise de Pâques : Amine

Parce qu'on est sympas, on vous offre en rab' cette magnifique chanson totalement inconnue d"Amine, le seul artiste qui a vraiment une voix de canard, même sans utiiser autotune, star des adolescentes pré-pubères qui lui souriaient de toute la puissance de leur appareil dentaire au début des années 2000. "Tu ne m'as pas laissé le choix" donc... à noter qu'il ne nous l'a pas laissé non plus parce qu'à une époque, ce gnome était absolument PARTOUT. Heureusement, ca s'est calmé. Mais, dites voir... l'instru, les petites bruitages derrières pendant les ponts... ça ne vous rappelle pas quelque chose ? Nous perso on trouve que c'est de l'ultra pompé de Justin Timberlake période Timbaland et "Cry me a river". Sauf que c'est en français et que forcément, ça le fait moins.

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui, les amis. Alors profitez bien de votre jour ferié, et on se retrouve très bientôt sur le blog pour un nouveau top 5 ! Car, croyez le ou non, mais l'immense encyclopédie du moisi ne se referme jamais vraiment... Joyeuses Pâques à tous !

R.B