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The Wave

La nouvelle vague du webzine musical

La musique vue différemment


Groupes et chanteurs : Quand ils changent de disque

Publié par Rom sur 23 Avril 2013, 14:11pm

Catégories : #sorties, #Clip vidéo

Ca y'est. Enfin. Après des teasings à outrance ou on nous servait des extraits de morceaux en steack hachés (c'est la promo 2.0, et pas forcément la meilleure), le nouveau single de Daft Punk, le célèbre duo électro français, est enfin là. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il est déroutant. Une volonté sans doute pour la formation de se renouveler, comme d'autres avant eux. Justement, retour sur quelques virages de groupes phares, pour le meilleure, et parfois... pour le pire. 

 

Daft Punk. Rien que le nom du groupe, et on a tout de suite leur style en tête. Formé en 92, le groupe aux têtes robotiques ont su fédérer un grand nombre de fans dans le tournant des années 2000. Alors imaginez quand ils annoncent sortir un album prochainement ! Pas de véritable album studio depuis 2008. L'occasion pour toutes les chaînes de télé et internet de se déchaîner à travers micro-extraits de 10 secondes et autres faux. Pour les fans, c'est un avant goût. pour les autres, l'exaspération. Mais Daft Punk, avant d'avoir les circuits qui s'emballent dans une promo trop polluante, c'était ça.  

Y'en a qui ne s'en sont toujours pas remis ! Le groupe, au jeu et à la mise en scène ultra travaillée, fait son retour en avril 2013 avec "Get Lucky", le premier single de leur nouvel album, "Random Access Memories", qui sortira le 20 Mai prochain. La surprise, c'est que ce premier single est loin d'être comparable aux autres. On y retrouve beaucoup d'influences funk, pour une balade électro-pop moins bruyante. Comme si le groupe s'était assagi, comme s'il avait décidé de se ranger vers quelque chose de plus grand public, de plus radiophonique. Les années de succès auront poussé ces deux processeurs français à revoir leur carte mère, sans dénaturer totalement la charte graphique qui les rend si identifiables. Une touche seventies dans le clip, avec un Pharell Williams inspiré par Quincy Jones. Ce titre n'en finit pas de diviser les fans les plus hardcores de Daft, pour ma part je trouve que la transformation est plutôt réussie, même si l'identité sonore du groupe en prend quand même un coup. Assez parlé, jugez par vous même. 

L'occasion dans cet article pour raconter quelques transformations par l'exemple. On commence avec celle des Strokes. Groupe de rock américain formé à New York en 98, ils ont pour leader le charismatique (et stoïque) Julian Casablancas. Inspiré d'un son plutôt garage, chantres du renouveau du rock alternatif, les Strokes sont revenus en début d'année pour "Comedown Machine", en optant pour un virage de plus en plus électro (visible depuis plusieurs albums). On tourne vers les rythmes pop, et la voix du chanteur devient de plus en plus aigue. Bien que favorablement accueuilli par les critiques presse, l'album suscite des réactions plus diverses auprès des fans. 

 

Voici ce que ça donne. 

Surprenant, n'est ce pas ? Pas autant que le retour de Muse. Le groupe anglais de rock alternatif, emmené par la voix porteuse de Matthew Bellamy (à l'ambition démesurée) et le mélange toujours plus fort entre symphonies à la Rachmaninov et guitares électriques sonnantes et trébuchantes, le trio anglais est devenu célèbre au fil des années avec des titres de plus en plus formatés et de moins en moins criards. Adorés par les fans de punk, le groupe s'était fait connaître dès l'année 94, puis grâce à ce titre devenu culte : "Time is running out".

Nostalgieeee !

Ils auraient pu en rester là, mais non. Après "Resistance", et son énorme succès public en 2009, le groupe a voulu se renouveler. Moins de violence, moins de rock, et plus... de dubstep ! Oui, oui, vous avez bien lu, de la dubstep, c'est à dire de l'électro pur et dur ! Un son de plus en plus épuré de toute guitare et renforcé par des accompagnements électroniques, l'album The Second Law se classe, dès sa sortie, numéro 1 des ventes dans une douzaine de pays, et atteint même les meilleures ventes du groupe. 

 

Preuve que le changement, parfois, ça paye. Écoutez donc cet extrait, "Madness", et faites vous votre propre avis. Alors, Muse Before ou Muse After ? 

 

A quand le nouvel album musette en duo avec Yvette Horner (faudrait pas trop traîner, les gars, c'est qu'elle a plus vingt ans !). 

Mais LA plus grosse reconversion du siècle, c'est bien évidemment celle de celui que l'on appelle pompeusement Colonel, mais qui a pour vrai nom Rémi Ranguin, natif du Val de Marne. Il a excité les cagoles et leur a donné plein de messages d'espoir, surtout les Aurélie qui ont pris très cher. Mais cette époque de soupe à la carotte, c'est fini !

Ah, ben non. C'est toujours la même merde. Sauf que là, en plus, il nous prend pour des cons ! Et dire que Pascal Légitimus, un illustre Inconnu, a participé à cette... ouille, ça risque de faire mal à la promo de la suite des trois frères, ça ! Ou pas...

Entre joyeux nanards et autres virages surprenants, les reconversions sont, pour les groupes, toujours des défis et des remises en question permanentes. Non parce que si on avait toujours les mêmes morceaux, ou serait l'éclectisme, je vous le demande ! Allez, en attendant un prochain article, je vous laisse sur une image, celle du renouveau, celle de la révolution musicale.

Quand Clara Morgane s'est reconvertie... dans la chanson. Oui, je sais, c'est dur.

Sans mauvais jeu de mots.

R.B, le 23/04/2013

Groupes et chanteurs : Quand ils changent de disque

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